Publié dans Politique

Tanà-ville et périphéries - 7 incendies en une journée

Publié le lundi, 09 septembre 2024

Un début de semaine en…feu.Tout au long de la matinée d'hier, on a enregistré 7 cas d'incendie, aussi bien au cœur de la Capitale que ses périphéries. Sans doute, les deux sinistres survenus dans les quartiers du centre-ville étaient les plus importants et dévastateurs, dans la mesure où ce sont des commerces qui ont été touchés. A commencer par celui qui s'est produit à Soarano où le feu a sévi dans le sous-sol d'un magasin appartenant à des Chinois. Le feu y a démarré vers 8h du matin et n'a pu être éteint qu'aux environs de midi,  hier.  Le bilan est lourd, et dégâts estimés à plusieurs millions d'ariary : 15 box dont des dépôts, contre 2 annoncés au début, et  situés à ce niveau de l'ensemble du bâtiment, ont été dévastés, selon un bilan provisoire reçu dans la soirée. Par ailleurs, 4 personnes dont deux Chinois et 2 agents de sécurité étaient au bord de l'asphyxie lorsqu'ils furent piégés assez longtemps dans le sous-sol, alors complètement envahi par la fumée, particulièrement épaisse. Les pompiers les y ont finalement dégagés. 

« Puisqu'il n'y a aucune ventilation à l'endroit, il a fallu aux pompiers prendre un peu de recul avant qu'ils n'aillent finalement s'engouffrer finalement dans ce sous-sol », explique-t-on du côté de la caserne de Tsaralalàna. Les dégâts étaient tels que 80% des articles de vente ont été perdus. En cause, ils sont fabriqués en plastique tels que des chaussures, des sandales et autres fournitures scolaires !  Pour l'heure, l'origine de ce sinistre demeure encore opaque, l'information se faisant au compte-gouttes, les commerçants sinistrés refusant de donner leurs avis ! Quoi qu'il en soit, le sinistre a fortement perturbé la circulation sur l'artère allant de Soarano à Behoririka, ou à Tsiazotafo où l’on a mis en place un périmètre de sécurité de la Police, nationale et municipale, et ce, en prévention d'éventuels profiteurs.
Alors que les soldats du feu, ayant mobilisé des fourgons pompes appuyés par un camion-citerne, s'escrimaient encore pour éteindre les flammes, voilà qu'un autre sinistre survenu en parallèle, touchant également un magasin appartenant à un Indopakistanais. Ils ont dû cette fois intervenir d'urgence à Andravoahangy. Il a fallu alors ponctionner une partie des sapeurs engagés sur le terrain à Soarano, bientôt rejoints par leurs collègues d'Andravoahangy et d'Anosivavaka,  pour qu'ils soient dépêchés rapidement vers  Andravoahangy. Sur place, c'est un entrepôt de pneus et d'huile de l'ensemble du local,  qui a pris feu. Mais contrairement au cas du magasin à Soarano, le feu fut maîtrisé assez correctement. Là aussi, le propriétaire n'a pas voulu s'exprimer devant la presse, rendant ainsi impossible toute tentative de savoir l’origine du sinistre.
Sur plusieurs fronts à la fois
Pendant que les pompiers concentreaie leurs efforts à Soarano et à Andravoahangy, voilà que de nouvelles alertes se déclenchaient à Ambodivonkely où une maison individuelle était aussi la proie des flammes, vers midi. Mais là, le fokonolona a déjà fait l'essentiel du travail en réussissant à mâter le gros des flammes.  Mais les choses n'étaient pas loin de se résumer uniquement à ces trois incendies car, dans un enchainement infernal, les sapeurs-pompiers déjà submergés par leur tâche, allaient devoir monter encore sur d'autres fronts. L'alerte à l'incendie allait les mener encore, d'abord à Ampasika où un sinistre s'est déclaré, puis quelques moments après à Ambodivona avec un autre feu les attendait aussi, et en même temps qu'à  Anosizato, enfin à Alasora où les propriétaires d'une maison en feu, les ont également sollicités. « Mes interventions n'ont pris fin que dans le milieu de l'après-midi », explique un conducteur de fourgon pompe des sapeurs, hier.
Franck R.

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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